Transcription de la balade sonore : Le Champclos

Il est toujours agréable, les jours de grand soleil, de se rendre au parc du Champclos, seul ou en famille, un livre à la main, et d’aller s’asseoir sur les bancs, où s’allonger dans l’herbe, afin de se détendre un moment. Mais un détail retient l’attention, une maison, de style normand, qui se démarque des autres et qui charme. Quel est son histoire ?

Dans les années 1920, Madame de Bergaud rend visite à sa mère qui habite Verneuil. C’est par un heureux hasard, que sur le chemin, curieuse, elle pousse une petite porte qu’elle voit entrouverte dans le long mur qu’elle longe depuis un moment déjà. Derrière cette porte, il y a un grand terrain à la végétation luxuriante, dépourvu de toute habitation, qu’entretiennent deux maraîchers qui répondent au nom de Mamot et qui vendent le fruit de leur récolte aux habitants de Verneuil.

Mme Bergaud, qui est tombée sous le charme de ce petit coin de paradis, s’en porte acquéreur. Mais pourquoi y construire une maison de style Normand ? C’est une fois de plus le fruit du hasard.

Lors d’une visite à Étretat, aujourd’hui à une heure du Havre, alors qu’elle se promène dans les rues, elle tombe sous le charme d’une grande maison normande. Elle décide alors de s’en servir pour modèle dans la construction de la maison qu’elle fait construire au Champclos de Verneuil à partir de 1925. C’est un vaste projet qui nécessite d’important travaux, et auquel 15 longues années seront nécessaires. C’est finalement en 1940 que le projet de construction s’achève et que la maison du Champclos apparaît comme nous la connaissons aujourd’hui.

Au décès de Mme Bergaud, la maison est léguée à sa cousine, la comtesse de Gâtines, ainsi qu’à son mari.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, alors que la France est occupée par les forces ennemies, la maison est habitée par les soldats allemands jusqu’à l’arrivée des Américains en 1944. Eisenhower, alors chef d’État-Major, et ses officiers y auraient soupé et s’y seraient reposés quelques heures.

S’y installent ensuite Mr de Cargouet, à la mort duquel le manoir reste inoccupé pendant plusieurs années durant lesquels il est squatté est vandalisé. En 1997, la maison du Champclos est mise en vente et c’est cette fois la commune qui s’en porte acquéreur, souhaitant faire de ce lieu de patrimoine un bâtiment communal.