Transcription de la balade sonore : L’Orangerie
Un autre lieu remarquable de Verneuil trouve son essence dans l’orangerie qui se situe aujourd’hui à l’angle de la Grande Rue et de la rue Paul-Doumer.
Et si elle n’a rien à voir en termes de superficie avec la très célèbre orangerie du château de Versailles, l’orangerie de Verneuil-sur-Seine charme par son cachet et son architecture. Elle a été construire à l’initiative d’Anne Nicole de Lamoignon, comtesse de Sénozan, entre les années 1782 et 1786, dans son grand projet de travaux pour le château.
Qu’est-ce qu’une orangerie et pourquoi en avoir bâti une à Verneuil ?
Nul pressoirs ni vente de jus d’oranges dans ce bâtiment. Au XVIIIème siècle, les jardiniers du château cultivent l’oranger dont la comtesse de Sénozan apprécie tout particulièrement les fruits. Or l’oranger est un arbre qui se plait davantage dans les régions du Sud qu’à Verneuil où le temps est moins clément. C’est un arbre qui préfère le climat méditerranéen du Sud de la France, de l’Italie, de la Grèce, de l’Espagne… En France, les hivers sont rudes, et les gelées ne sont pas rares. Aussi, pour protéger les orangers du gel, les jardiniers les rentrent à l’Orangerie dès les débuts de l’hiver, et ils ne les ressortent qu’au printemps. L’orangerie n’est donc utilisée que quatre à cinq mois dans l’année. À l’intérieur de ce bâtiment aux murs épais, les orangers sont protégés des rigueurs de l’hiver, tandis que par les grandes fenêtres en demi-lune, le soleil déverse sur les feuilles une lumière vive et bienfaisante.