Marcel Gotlib
Marcel Mordekhaï Gottlieb, dit Gotlib, né le 14 juillet 1934 à Paris 14e et mort le 4 décembre 2016 au Vésinet (Yvelines), est un auteur français de bande dessinée, artiste, écrivain, dessinateur, éditeur et également connu pour son militantisme.
Il est célèbre pour son héros Gai-Luron, pour les séries humoristiques Les Dingodossiers (réalisés avec René Goscinny) et Rubrique-à-brac, les aventures de Superdupont et les nombreuses pages qu’il a publiées dans deux importants mensuels qu’il a cofondés dans les années 1970 : L’Écho des savanes et Fluide glacial.
Son père, Erwin Gottlieb, né le 6 août 1896 à Ceica, Bihor, en Roumanie, est peintre en bâtiment et sa mère, Régina Berman, est couturière. Ils sont des immigrés juifs roumains et hongrois.
En septembre 1942, la police française vient arrêter Erwin Gottlieb. Celui-ci est transféré à Drancy et déporté par le convoi no 37 du 25 septembre 1942. Il aboutit au camp de travail et de concentration de Blechhammer. Il survit à l’évacuation du camp lors de la marche de la mort mais est assassiné au camp de concentration de Buchenwald le 10 février 1945. Marcel Gottlieb, qui avait grandi dans le 18e arrondissement de Paris, allant à l’école de la rue Ferdinand-Flocon, porte l’étoile jaune. Quelques mois après l’arrestation de son mari, la mère de Marcel, prévenue de la rafle par un gendarme, réussit à le cacher ainsi que sa sœur chez des agriculteurs. Ainsi, à partir de 1942, Marcel Gottlieb vit dans une ferme à Rueil-la-Gadelière (Eure-et-Loir). À partir de 1947, il passe trois ans au château des Groux, à Verneuil-sur-Seine, sorte d’orphelinat, où il découvre ce qu’il appellera plus tard les « filles du sexe opposé », et notamment Klara, une jeune fille d’origine hongroise. Cette partie de sa vie fait l’objet d’une autobiographie de jeunesse intitulée J’existe, je me suis rencontré.