Moustiques tigres
Plusieurs communes des Yvelines sont déjà considérées comme colonisées par cet insecte agressif, qui peut être porteur de maladies. La vigilance s’impose d’autant plus que l’Ile-de-France fait face à une recrudescence de cas de dengue liés à des voyages dans des zones à risques.
Les moustiques tigres, qu’est-ce que c ’est ?
L’ Aedes albopictus, de son nom scientifique, est un moustique originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est qui est apparu dans le sud de la France en 2004 et qui s’est petit à petit implanté en Île-de-France où il a été détecté pour la 1ère fois en 2015 (à Créteil). Ce petit insecte d’à peine 5 mm réapparaît chaque printemps et colonise les petits contenants naturels ou artificiels situés près des habitations. La femelle pond ses œufs sur les bords des réceptacles juste au-dessus du niveau d’eau. Une fois dans l’eau, les œufs se développent très rapidement (environ une semaine). La femelle peut pondre jusqu’à 1000 œufs durant les 4 à 5 semaines de son existence.
Le moustique tigre évolue ensuite dans un rayon maximum de 150 mètres autour de son lieu de naissance. Très agressif, il a la particularité de piquer le jour.
En quoi ces insectes représentent un danger ?
Au-delà des nuisances qu’il peut générer au quotidien, le moustique tigre peut véhiculer des maladies virales (dengue, chikungunya, Zika). Il peut contracter une de ces maladies en piquant une personne contaminée à la suite d’un voyage dans les zones tropicales puis transmettre la maladie à une autre personne n’ayant jamais quitté la métropole. Heureusement, il y a très peu de cas en France. Il faut donc être vigilant, mais ce n’est pas quelque chose dont il faut avoir la hantise, car ces moustiques représentent un risque surtout dans les pays où il y a ces maladies.
Quelles actions de prévention ?
S’il y a un moustique tigre chez vous, c’est qu’il est forcément né à proximité : sur un balcon de votre immeuble, dans votre jardin ou chez votre voisin. Voici quelques gestes simples et essentiels à mettre en œuvre de mai à novembre pour éviter sa prolifération :
- Mettez à l’abri ou supprimez tous les contenants où l’eau peut s’accumuler : soucoupes de pots de fleurs, pneus, bâches, jouets, mobilier de jardin, pieds de parasols…
- Sécurisez l’accès des moustiques à l’eau des soucoupes situées sous les pots de fleurs en les remplissant à ras bord avec du sable. Ainsi, le moustique ne pourra pas pondre sur les rebords des coupelles et les racines des plantes resteront en contact avec l’humidité.
- Changez l’eau des fleurs une fois par semaine à défaut de pouvoir sécuriser les coupelles.
- Étanchéifiez les réserves d’eau de pluie (récupérateurs d’eau, bidons, citernes, piscines gonflables hors d’usage…) en fixant des voiles faisant office de moustiquaires et retournez les arrosoirs et brouettes.
- Vérifiez le bon écoulement des eaux pluviales (gouttières, regards, caniveaux …) et entretenez votre jardin.
En cas d’exposition, comment réagir ?
Lorsque le moustique tigre n’est pas porteur d’un des trois virus ou que la personne n’est pas allergique, les symptômes et la piqûre sont presque identiques à ceux d’un autre moustique : sa piqûre provoque des démangeaisons et un gonflement, avec un halo rouge chez certains. Il est toujours important de désinfecter avec un antiseptique, tout de suite après la piqûre, pour limiter le risque de contagion de maladies. En cas de doute, de rougeurs, de démangeaisons importantes ou de fièvre, il faut consulter un médecin.
En cas de signes d’urgence vitale (détresse respiratoire, réaction allergique grave…), appelez immédiatement le 15 ou le 112.
À noter
Les œufs du moustique tigre peuvent résister à des températures extrêmes (-10°C) et rester viables hors de l’eau durant presqu’une année entière !