LA FONDATION LE REFUGE OUVRE À VERNEUIL-SUR-SEINE UN SITE D’HEBERGEMENT TEMPORAIRE POUR LES JEUNES LGBT+ CHASSÉS DU DOMICILE FAMILIAL
À l’occasion du mois des Fiertés, la Fondation Le Refuge ouvre à Verneuil-sur-Seine (Yvelines) un site d’hébergement avec un accompagnement social, médical, psychologique et juridique aux jeunes LGBTQIA+ rejetés par leurs parents parce qu’ils sont homosexuels ou trans et/ou en questionnement identitaire. Une première dans les Yvelines.
Verneuil-sur-Seine, commune des Yvelines labellisée « ville citoyenne » depuis 2022 notamment grâce à ses actions en faveur des populations les plus fragiles, tend la main aux jeunes LGBTQIA+. Une convention a été signée entre Fabien Aufrechter, Maire de Verneuil-sur-Seine et Pacôme Rupin, Directeur général de la Fondation Le Refuge, pour accueillir au sein d’un site mis à disposition par la Mairie, des jeunes en situation d’isolement, rejetés par leur propre famille, à cause de leur orientation sexuelle.
« Dans les mois qui ont suivi notre élection, nous avons été confrontés dans la ville à deux situations de jeunes rejetés par leurs parents à la suite de leur coming out, rapporte Fabien Aufrechter. Face à ces situations que nous avons dû accompagner et qui nous ont révoltés, nous avons décidé de nous saisir du sujet en lançant plusieurs initiatives concrètes. »
Le 17 mai 2021, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, la ville de Verneuil-sur-Seine a ainsi réalisé un passage piéton arc-en-ciel à l’entrée du très fréquenté complexe sportif François-Pons pour incarner cette volonté de la municipalité de s’engager davantage en matière d’inclusion et de lutte contre les discriminations.
Dans le même temps, la ville a lancé une série d’initiatives :
- La promotion de la « tolérance zéro » à l’égard des injures sexistes, racistes, handiphobes, antisémites et LGBTphobes ;
- La lutte contre l’homophobie dans le sport en sensibilisant les animateurs sportifs, notamment avec le kit pédagogique du ministère des Sports « Différents mais tous pareils dans le sport » ;
- Le lancement, avec les écoles de la commune, d’un plan de lutte contre les violences scolaires de tous types en 2021 et 2022.
Le développement de partenariats avec des associations pour accompagner les jeunes LGBTQIA+ victimes de discriminations et l’amélioration de la prise en charge de ces jeunes en rupture sociale et/ou familiale dans la commune font également partie des premières mesures.
Inaugurés ce mardi 25 juin, les locaux mis à disposition du Refuge vont permettre d’accueillir 4 jeunes majeurs en fin de parcours d’accompagnement. « Ce seront des jeunes en situation de tremplin, en recherche d’un emploi ou en reprise d’études et sur le point de réintégrer un logement. En plus de cet hébergement, ils pourront bénéficier d’un accompagnement social, médical, psychologique et juridique et d’une aide alimentaire assurés par Le Refuge. En cas de besoin, ils pourront également bénéficier du soutien du CCAS (centre communal d’action sociale) de notre commune. Même si c’est plus pérenne qu’un logement d’urgence, cela reste un logement tremplin. L’idée, c’est qu’il y ait une rotation des bénéficiaires », explique Marie-Claude Benhamou, adjointe au Maire déléguée à la lutte contre les discriminations, très fière de préciser que cette structure est « la première des Yvelines et de l’ouest-Parisien ».
Présent à l’inauguration, Xavier Iacovelli, vice-président de la commission des Affaires sociales au Sénat, a remercié la ville de Verneuil « pour cette initiative ». « C’est très important d’avoir un lieu comme ça pour ces jeunes en rupture » a insisté le parlementaire. Cela permet à la ville de Verneuil « de porter haut et fort les valeurs que sont la tolérance, le respect et l’inclusion », a acquiescé Fabien Aufrechter.
250 jeunes LGBTQIA+ sont hébergés dans les différents centre du Refuge répartis en France. Mais il faudrait beaucoup plus de places. « Nous avons la volonté de développer le nombre de places que nous proposons, indique Pacôme Rupin. Rien qu’en Ile-de-France, où c’est encore plus difficile de se loger, nous avons 230 demandes en attente. Tous ces jeunes ont besoin de nous. »